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 Le projet

Habiter l’espace entre est une création pluridisciplinaire et participative (danse, théâtre, vidéo, scénographie, performance) en 3 étapes :

1. Créer des liens : collecter des interventions artistiques filmées par des artistes de notre entourage, de France et d’ailleurs

2. Rendre visible : créer un site internet avec une carte imaginaire présentant toutes les interventions artistiques, pour permettre aux artistes de se rencontrer et de partager leur travail et leurs pratiques via un espace virtuel commun

Récolte d’archives photo et vidéo documentant le processus créatif

3. Création d’un objet scénique : Performance chorégraphique et théâtrale in situ & installation scénographique, vidéo et sonore autour du thème “Habiter l’espace entre” 

La démarche

Nous travaillons ensemble sur plusieurs projets depuis septembre 2019. Les thématiques qui traversent nos travaux et nous ont permis de nous rencontrer et de collaborer se situent autour de la question de la femme artiste et sa place dans la société, ainsi que le rapport entre art et quotidienneté, ou la manière dont la créativité peut faire un pont avec nos expériences de vie, à travers des formes transdisciplinaires, et la création d’une matière hybride, entre écriture chorégraphique, performance, vidéo et matière sonore.

A l’arrivée du second confinement, nous avons toutes les deux ressenti le besoin et l’urgence de créer un espace qui nous permettrait de continuer à créer ensemble, en s’appuyant sur ce qui était à notre disposition, chez nous : nos espaces intérieurs, nos jardins, nos objets et nos caméras/smartphone.

Comment faire de cette contrainte “Restez chez vous” le point de départ d’un travail de recherche artistique ? Nous nous sommes demandé quelles définitions et symboliques nous attribuions au terme habiter. De nos questions (et tentatives de réponses) est né le projet Habiter l’espace entre.

Le corps dans la maison, la maison dans le corps, quels chemins pour nous relier ? L’espace de vie quotidien, devient espace de représentation pour l’artiste, réinterrogeant ainsi l’espace scénique à travers son existence sous forme virtuelle, via le prisme d’art relationnel tel que défini par Nicolas Bourriaud : comme un état de rencontre, qui provoque l’expérience de proximité.
 
Habiter l’espace entre est à la fois une écriture et un processus de recherche empiriques, qui permet d’éprouver et d’étendre ces questionnements de manière universelle, en amenant à des rencontres, des débats, des possibilités de transmission et de partage avec les différents publics, et favorisant l’entraide et la création de nouveaux liens entre les artistes participants.
Au gré de l’évolution du projet, Morgane Eydmann rejoint notre équipe comme interprète.

Ce projet est soutenu et porté par le collectif Watkaz pour la partie spectacle vivant et SLYKS pour la partie production audiovisuelle. Nous faisons partie de plusieurs structures et compagnies avec lesquelles nous collaborons : le collectif Watkaz, le LAP (Laboratoire des Arts de la Performance), notamment dans le cadre d’ateliers, ainsi que pour des performances mêlant danse, vidéo et travail sonore. 

Conception projet / Direction artistique & chorégraphie : Emily Holmes

Interprété par : Emily Holmes & Morgane Eydmann

Réalisatrice / Vidéaste / Graphisme : Victoria Donnet

“Ils décidèrent de construire une ville comme dans leur rêve.”

Italo Calvino, Les Villes Invisibles

Emily Holmes

Parallèlement à un master en Études Théâtrales pendant lequel je me forme à la conduite de projets culturels, et une formation en danse contemporaine aux RIDC, je suis deux diplômes universitaires : l’un en danse contemporaine et pratiques somatiques, et l’autre en arts et médiations thérapeutiques.
Depuis 2019, j’interviens en institution dans le cadre d’ateliers réguliers, ou plus ponctuellement dans le cadre d’ateliers artistiques, notamment auprès de personnes en situation de handicap physique et psychique : le lien à l’autre, l’entrée dans un mouvement collectif, la rencontre et le partage, avec une attention particulière en direction des personnes éloignées ou exclues de la culture ou de la société, occupent une place prépondérante.
Le mouvement est la porte d’entrée de ma démarche, et le corps devient l’espace d’expression de tous les possibles, parfois même de l’indicible. L’écriture d’une performance et d’un projet s’accompagnent toujours de temps de lectures et de recherches iconographiques. Je me plais à mélanger les univers, dans un perpétuel dialogue, hybridations entre références académiques et formes non-conventionnelles.

Le tissu social représente une part très importante de ma vie artistique. Je crée des connexions avec des artistes que je rencontre où que j’aille, chaque semaine, j’ai également plaisir à servir de trait d’union, à les mettre en relation, j’aime partager des conversations profondes avec des personnes de toutes pratiques artistiques.

Depuis toujours, j’aime accueillir le récit d’histoires de vie, du discours qui émerge autour d’expériences, des rapports au monde et des liens qui se créent entre nos perceptions.

Mes recherches sur le corps féminin sont le fil rouge de toutes mes créations en solo : les Manifestes en Mouvement. Parmi mes influences, j’aimerais citer les techniques de l’écriture automatique, et en danse / performance, la pratique de la composition instantanée et de l’improvisation en espace public. Et en particulier, des artistes et pédagogues contemporains dont la démarche est particulièrement entrée en résonance avec mes valeurs, à la fois sur un plan esthétique et philosophique : Katie Duck, Joanne Leighton, Volmir Cordeiro et Maya Carroll.

Photo : © Akiko Gharbi

Victoria Donnet

Mon chemin se dessine entre la danse et cinéma, dans un dialogue qui n’a cessé de se développer.

Après un parcours en danse contemporaine avorté pour cause de blessure et une formation en école de cinéma (ESRA, Paris) où je n’ai cessé de chercher la danse, je découvre le Life Art Process®. La rencontre avec Anna Halprin dans le cadre de la formation à l’Institut Tamalpa (Californie) marque un tournant dans ma conception de ce qu’est la danse et la créativité au sens large. Cela recentre ma démarche artistique autour de l’individu dans sa capacité à transformer, connecter, dialoguer avec des thèmes personnels et sensibles à travers la créativité intuitive.

Je propose aujourd’hui un travail sensible autour du mouvement dans toutes ses dimensions, en relation avec la nature qui m’entoure.

Mes films s’inscrivent dans le genre hybride de la vidéodanse ou cinédanse et explorent des espaces chorégraphiques en lien avec l’être. Ce qui en ressort tend à se rapprocher du film intégral au sens développé par Germaine Dulac. Elle le définit comme suit :
« Le film intégral que nous rêvons tous de composer, c’est une symphonie visuelle faite d’image rythmées et que seule la sensation d’un artiste coordonne et jette sur l’écran. »

J’ai à cœur de transmettre cette passion pour les images et les corps en mouvement à travers des ateliers de vidéodanse (ACTS Paris, Université de Lille) et des laboratoires de performance (micadanses, en ligne durant le premier confinement).

Photo : © Yves Kohen

Morgane Eydmann

Comédienne et danseuse, je m’intéresse particulièrement à la voix et au rapport entre le corps du comédien et la parole.

En parallèle de ma licence en Etudes Théâtrales, où je rencontre Emily en 2014, je me forme aux arts dramatiques auprès de Pascal Parsat au Conservatoire municipal Georges Bizet. Passionnée de danse, j’obtiens mon DU Certificat d’études Corporelles mention sports et danse en 2017. Je mène de nombreux projets dans les champs de la danse, du théâtre et du mannequinat.

Je participe à des performances aux Beaux-Arts, et joue au Comédie Nation, au Grand Parquet, et dans des courts-métrages.

Je ne cesse de me former en découvrant de nouvelles danses, en explorant de nouveaux rapports à la voix et au corps. Je transmets également, en animant des cours de yoga et de danse pour comédien.ne.s.

Membre du collectif Watkaz, je fais également partie de la compagnie Vert d’eau où je travaille avec des plasticiens.

Une expérience parallèle, en tant qu’agent immobilier, vient tout naturellement nourrrir mon imaginaire et enrichir mon travail d’interprète dans toute sa singularité, au sein du projet Habiter l’espace entre.

Téléphone

+33 6 75 34 05 32

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